Le temps passait tranquillement et il apprenait plus chaque jour à considérer le château comme sa nouvelle maison. Les élèves avaient appris à le connaitre et il trouvait que les cours se passaient bien. Ils étaient attentifs, et même s’il devait parfois faire face à quelques rebelles, ils étaient intéressés. Il fallait aussi dire qu’il enseignait une matière à fort coefficient, donc ils avaient intérêt à réussir leurs examens avec lui. Il s’était mis à lire le journal anglais. Il n’y en avait qu’un, ce qui simplifiait le choix, mais il fallait probablement être anglais pour tout comprendre car il avait du mal à suivre parfois. Il lui manquait une culture générale des vieilles familles anglaises, même s’il avait vu plusieurs fois apparaitre le nom des Greengrass.

En parlant de Greengrass les cours de danse lui avait permis de discuter un peu avec la jeune professeur, mais moins que ce qu’il aurait souhaité. Il savait bien qu’il ne devait pas devenir trop proche d’elle, mais elle était une bonne amie et il avait encore tant de questions à lui poser. Il n’avait toujours pas eu l’occasion de lui faire la démonstration des objets moldus qui semblaient tant la passionner. Pour sa part, il se rendait à Pré-au-Lard au moins une fois par semaine afin de lire ses messages, mails, et passer ses coups de téléphone. C’était toujours plus rapide que d’envoyer un hibou. Surtout qu’il se demandait bien la tête que feraient ses parents ou ses amis en voyant débarquer un hibou chez eux.

Il avait donc décidé d’inviter Ivy au village ce weekend pour lui montrer son téléphone et passer un moment ensemble. En tant qu’amis bien entendu. Et c’est donc en tant qu’ami qu’il était tendu et qu’il avait essayé toutes ses chemises ce matin là. Il espérait que personne ne s’était fait de fausses idées, que les élèves ne les verraient pas. De toutes façons les professeurs étaient souvent au village les weekends. Bref, il espérait que tout irait bien. À l’heure dite, il l’attendait dans la rue principale, emmitouflé dans un manteau en laine épais pour couper le froid anglais en cette fin d’année.

Elle appréciait toujours de rencontrer de nouvelles personnes. Découvrir de nouvelles cultures et la complexité de l'être humain l'amusait comme une nouvelle structure à analyser. Peu de gens comprenaient l'être quelle était, aimant les choses compliquées pour apprendre à les décortiquer. Ainsi, bien souvent, sa curiosité envers les gens était purement scientifique. Elle aimait à se dire qu'il en allait de même avec le Professeur Thompson et qu'elle souhaitait uniquement en apprendre autant que possible sur la culture d'où il venait. C'est pour cette raison qu'elle recherchait autant sa compagnie et qu'elle aimait se lancer dans des discussions sur tout. Et quelle cherchait a le faire rire et sourire. Il avait tant à lui apprendre. Alors elle n'avait pas hésité une seconde à accepter son invitation pour passer la journée à Pré -au-Lard.

Envolés les souvenirs de son adolescence pendant lesquels ces invitations signifiaient toujours un date: Elle était une adulte à présent et avait tout à fait le droit d'être invitée par un collègue professeur pour avoir des discussions purement educationnelles. Elle avait passé un long moment face à sa glace pour cette occasion, hésitant entre une robe et un pantalon, la cape à mettre, les chaussures. Comme d'habitude, elle avait choisi de mettre des talons pour ne pas paraitre trop petite, cela allait de soi. Elle avait également mis une jolie jupe colorée, dans laquelle elle avait enfoncé une jolie blouse bordeaux. Elle avait mis des collants foncés et une cape beige pour la tenir au chaud. Le plus dur avait été de choisir son maquillage. Comment se maquille t on pour voir un ami? Elle avait mis un trait d'eye liner et un peu de mascara, mais face à ses rouges à lèvres elle avait hésité,avant de mettre une couleur très naturelle. En se regardant dans la glace, elle fut satisfaite de constater qu'elle s'était mise en valeur sans avoir trop fait. D'ailleurs elle aurait été satisfaite tous les jours.

Le Coeur dans sa gorge, sans trop comprendre pourquoi, elle se dirigeait vers pré-au-lard, où elle le remarqua tout de suite. Son palpitant s'emporta brièvement et elle le remit en place en prenant une grande inspiration et plantant un sourire amusé sur ses lèvres en approchant. "Je ne vous savais pas frileux... Comment allez-vous ce matin, Professeur?" Elle n'allait pas lui serrer la main. Ce serait étrange. Au lieu de cela, elle se planta à côté de lui, attendant qu'il soit prêt à se mettre en marche pour les Trois Balais.

Il croisa quelques élèves en sortie pendant qu’il attendait. Certains le regardaient et gloussaient. Il commençait à se demander s’il avait quelque chose sur le visage. Peut être qu’il ne s’était rasé qu’une demi joue. Il tâta mais non, tout semblait normal. Il re ré-enroula dans son écharpe quand enfin il vit sa collègue le rejoindre et la gratifia d’un sourire chaleureux. Il y eut un petit moment de flottement, ne sachant pas s’il fallait lui serrer la main, la serrer contre lui, lui faire la bise. Finalement ils ne firent rien. «Je ne suis pas frileux, mais il fait humide comme dans le fond d’un lac dans ce pays. Sinon je vais bien, et vous?»

Il la suivit jusqu’au point central d’intérêt du village : le pub. Apparemment les professeurs avaient des tables réservées et ils furent installés dans un petit coin sur des chaises rehaussées de coussins moelleux. «Qu’est-ce que vous prendrez?» Habituellement il prenait une bière générique, mais avec un guide cette fois il attendait de voir ce qu’elle lui proposerait.

Elle hocha la tête en réponse à son sourire trop chaleureux. Oui, il pouvait y avoir des sourires trop chaleureux. Elle se contenta d'un petit sourire sardonique à sa remarque. "Dites plutôt que vous avez toujours vécu des chaleurs infernales chez vous et qu'un climat tempéré demande du temps. Vous réalisez que nous be sommes qu'en octobr j'espère? Ça va encore beaucoup empirer." Elle sourit en coin. "Moi ça va, je trouve ce temps doux agréable." Elle le provoquait évidemment.

Elle entra avec lui au pub et salua Rosemerta en lui faisant un grand sourire. Ils se connaissaient tous depuis le temps et il y avait toujours les places pour les professeurs qui étaient les meilleures. L'espace d'un instant, elle se demanda ce que les élèves penseraient en la voyant en compagnie du professeur. Elle ecarquilla des yeux lorsqu'il lui demanda ce qu'elle prendrait. "La question ne se pose pas enfin. La Biereaubeurre de Rosemerta est la meilleure de tout le pays!! Ne me dites pas que vous ne l'avez jamais goûtée?" Elle prit exprès un air dramatique pour le taquiner. "Elle doit être si vexée!!"

Il leva les yeux au ciel «Je viens de l’état de New York, il y a de la neige tous les hivers et les lacs sont gelés. Et je maintiens que c’est l’humidité qui tue ici. Quand il ne pleut pas il y a du brouillard, je m’étonne que les anglais ne finissent pas couverts de mousse.» Il hésita presque à lui tirer la langue en preuve de mauvaise foi. Il s’installa face à elle. «La Bierauquoi? Qu’est-ce que c’est que cette nouvelle élucubration? De la bière avec du beurre??» Il fit une grimace d’un air dégouté «C’est un délire comme le boeuf bouilli à la menthe?»

En voyant sa réaction enfantine, elle eut la réaction bien plus gamine de rouler des yeux en faisant semblant de parler avec la main. Mais elle arrêta très rapidement en lui envoyant un de ces regards dont elle avait le secret, plein de malice et de complicité et qui disait à quel point elle l'avait taquiné jusqu'à présent. Il n'y avait pas besoin de lhumilier davantage, il en faisait bien assez tout seul. D'ailleurs, en entendant sa réaction sur la Biereaubeurre, elle regarda sérieusement autour d'elle d'un air apeuré en disant "Shhhhh, on pourrait vous entendre." Elle secoua la tête, indignée. "Ne parlez plus comme ça de la Bièreaubeurre ici, sinon vous risquez de mal finir. C'est un patrimoine de la région." Elle sourit à Rosemerta et lui fait signe de deux doigts. "Vous allez gouter et vous allez garder l'esprit ouvert... C'est vraiment bon."

Il secoua la tête en souriant, amusé par son air sérieux. Il était persuadé qu’elle le faisait marcher mais il était prêt à gouter la spécialité locale, au moins pour lui faire plaisir. Si bien que quand les deux chopes arrivèrent sur la table, il fit un sourire à la patronne en la remerciant, puis prit celle qui était devant lui. «Santé alors. Et bon courage...» Il porta le liquide à ses lèvres et sursauta «Mais c’est chaud!» Lui qui s’attendait à déguster une pinte bien fraiche. Néanmoins il en but une gorgée. Le liquide était doux et sucré, et la chaleur sembla lui réchauffer l’intérieur et sécher ses vêtements. «Bon... C’est pas trop mal.»

Elle roula des yeux en voyant Rosmerta faire un grand sourire au Professeur en face, bien sûr qu'elle craquerait pour ce sourire adorable. Mais même ce sourire ne le sauverait pas s'il décidait de critiquer ce liquide traditionnel. Elle leva sa chope aussi. "Préparez vous à me dire que j'avais raison" et elle but une gorgée,riant à sa surprise et à sa tête. Réchauffée, elle se décida enfin à enlever sa cape et lui offrit un grand sourire. "Pas si mal... Vous verrez, à la fin de votre chope, vous en redemanderez." Elle lui sourit et se pencha vers lui. "Alors, Professeur Thompson, êtes vous prêt à commencer la leçon?" Elle était si curieuse qu'il lui apprenne et lui montre tout que son regard pétillait.

Il lui sourit en reposant sa chope. «Prêt, mais c’est plus une démonstration qu’une leçon à vrai dire. Je vous propose de commencer par quelque chose que vous connaissez probablement par vos cours d’étude des moldus : le téléphone.» Il sortit son smartphone et le mit en mode appel. «Sur le clavier, je tape le numéro de téléphone de la personne à qui je veux parler. Chaque personne qui a un téléphone a un numéro unique. Puis j’appuie sur le bouton et hop ça appelle. J’appelle mon frère Max du coup.» Il mit le téléphone en haut parleur, pas trop fort pour ne pas déranger les autres clients. La tonalité retentit quelques fois puis la voix de son frère e fit entendre «Allo Andrew?» «Hey Max! Je suis au Pub avec une collègue, elle s’appelle Ivy. Je ne reste pas longtemps, je lui montre juste comment fonctionne un téléphone.»

Elle écouta ses explications en hochant la tête et regarda le téléphone avec curiosité, voyant comment l'appareil qu'elle avait déjà tenu dans sa main. Elle avait envie de toucher, mais n'osait pas. Elle se rapprocha de l'appareil et sursauta lorsqu'elle entendit la voix du frère de son collègue. Elle regarda Andrew, les,yeux ronds. "Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si rapide, par Merlin, c'est efficace" Elle n'a pas encore out à fait réalisé que le frère peut entendre.

Il sourit en la regardant "Il peut vous entendre. C'est instantané, un peu comme une cheminé mais avec juste la voix." De l'autre côté de la ligne, son frère écoutait sagement "Je n'ai aucune idée de ce dont vous êtes en train de parler. C'est une prof de l'école de magie? Enchanté Ivy, je suis Max, le frère d'Andrew. J'espère qu'il n'est pas trop pénible avec vous."

Elle était encore un peu surprise, ne comprenant pas comment pareille chose pouvait fonctionner sans magie. Cependant, elle rougit principalement après en constatant à quel point ses manières étaient mauvaises. Et puis, comment était-elle censée parler dans cet appareil? Au moins, par cheminée, on avait la personne en face. Là, avec juste la voix, elle était plus que troublée. Max le frère lui parla avec une familiarité très américaine à laquelle elle n'était pas accoutumée. Hésitante, elle regarda un peu Andrew avant de parler. "Tout le plaisir est pour moi... Max." Elle marqua un temps d'arrêt avant de prononcer le prénom, n'étant pas habituée à utiliser les prénoms, sauf pour les amis très proches. "Je suis professeur d'Astronomie à Poudlard et votre frère se montre tout à fait..." Elle fixa son regard sur Andrew, un sourire en coin, hésitant encore à le chambrer à travers son frère. Pour finir, lle lâche. "Supportable. Il me fait découvrir beaucoup de choses, comme ce...fel..tel...let..."

Son hésitation fit rire Andrew qui la regardait rougir. Pour eux il était normal de s'appeler par leurs prénoms, même au travail, encore plus en privé, mais il oubliait comme les gens ici étaient plus strictes et il n'avait certainement pas pensé à en prévenir son frère. Il haussa les sourcils quand il croisa son regard mutin au "supportable". Cela fit rire Max qui manquait pourtant les sous-entendus "Oh ça, ça veut tout dire! N'hésitez pas à l'embêter, je vous donne ma permission!" "Hey! Arrête de la pervertir!"

Elle rit en entendant les chamailleries habituelles entre frères, ce sont des dialogues auxquels elle a l'habitude car elle a les mêmes chez elle. Elle posa en tapotant sa main sur le bras de Thompson et secoua la tete. "Aucune perversion. Je vous embêtais sans permission de votre frère." Elle serre doucement le bras en lui faisant un clin d'oeil. "Mais je suis ravie de savoir désormais que j'ai la permission de votre famille. Je ferai de mon mieux, Max, je vous promets."

Il continua de rire en secouant la tête face à sa pique et son clin d'oeil. De l'autre côté de la ligne on entendit Max rire "Parfait, je vous fait confiance. Bon je vous laisse. Buvez une bière pour moi!" Puis il raccrocha. Andrew lui sourit "Voilà, c'était le téléphone." Il lui tendit l'objet, la laissant regarder de plus près.

Elle prit l'objet entre ses doigts et commença à l'examiner, voyant les touches s'allumer. "C'est tout à fait fascinant... Je vois comment on pourrait communiquer à distance par un relais d'ondes. Mais traverser un océan? C'est tout à fait fascinant." Elle était curieuse par l'explication, sans magie, sans rien. Elle tapota l'écran tactile et vit qu'il fallait mettre un code, alors elle le rendit. "C'est extrêmement pratique de communiquer ainsi... Vous êtes toujours joignable. Mais du coup, plus vraiment libre."

"Je ne suis pas un spécialiste, mais je crois que les ondes passent par des satellites artificiels en orbite autour de la Terre." Il reprit le téléphone pour le ranger. "C'est vrai, mais il y a toujours le répondeur. Si on ne veut pas répondre les gens peuvent laisser un message vocal sur le téléphone. Prête pour la prochaine leçon?" Il sortit son ordinateur portable pour le poser sur la table, reprenant une gorgée de Bierraubeurre.

"Satellites? Qu'est -ce donc?... Autour de la terre vous dites? Seraient ce ces morceaux de métal qui gravitent autour de la terre? J'ai toujours cru qu'il s'agissait simplement de déchets." Elle réfléchit et avant la suite de la leçon, elle sort un calepinde sa poche et un crayon, notant diverses idées d'une écriture petite et illisible. "Ça expliquerait tant de choses. Depuis quand avez vous lancé des satellites? À quelle fréquence? Savez vouscombien il y en?" Elle avait l'impression d'avoir découvert la lumière, lorsqu'enfin il parla de l'autre leçon. Elle rougit de son impolitesse et de son enthousiasme trop visible, mais le regarda. "Bien sûr, je suis prête. Pardonnez mon empressement, mais votre information pourrait être très utile au monde des sorciers."

Il ne pensait pas avoir dit quelque chose de révolutionnaire, et pourtant cela semblait l’avoir bouleversé. «Oui les morceaux de métal... Ils servent à plusieurs choses différentes. Je crois que ça fait au moins cinquante ans qu’on en lance. Je ne sais pas trop...» Il sourit en la voyant embarrassée «Aucun problème. Je vais même pouvoir vous renseigner avec ma leçon.» Il alluma l’ordinateur. «Donc ça c’est un ordinateur portable. Ça sert à faire plein de choses. Ecrire» Il ouvrit Word et tapa une phrase. «Calculer» Il ouvrit Excel et fit de même. «Faire des présentations» Il ouvrit un cours sur PowerPoint «Les écoles moldues n’utilisent quasiment plus de tableaux noirs, mais des ordinateurs. Mais surtout ça sert à aller sur internet. Internet est une base de données gigantesque, une plateforme d’échange à laquelle tout le monde a accès. On va chercher ‘satellites’» Utilisant son téléphone pour se connecter, et ouvrit une page de son navigateur et lança la recherche pour atterrir sur la page Wikipedia, puis la laissa lire.

Elle observa l, toujours éberluée et de plus en plus curieuse . Ce qu'il lui montrait semblait fascinant et utile, mais ce fut surtout la page wikipedia qui labsorba. La lecture n'en fut pas aisée pour autant. Elle ne comprenait pas la moitie des mots,et ce qu'elle decouvrai, c'était à quel point les avancées moldues avaient freiné les progrès sorciers. "Tout ce qu'ils ont fait est épatant, sans magie. Oh, une collaboration dans mon domaine pourrait mener à des merveilles. Vous ne savez pas à quel point vous êtes un ange de me montrer tout ça. Merci pour votre temps et votre patience." Elle le regarde dans les yeux en souriant.

Il lui rendit son sourire, la regardant en retour. "Ça me fait plaisir de vous aider. Je voudrais en faire plus. Peut être que dans votre domaine vous pourriez aller voir sur le site de la NASA. Ils étudient l'espace de façon général, les planètes, les galaxies, les orbites, les voyages spatiaux. Oh vous savez qu'on a envoyé des hommes sur la Lune au moins? Mars est prévue d'ici la fin du siècle. Je devrais vous emmener à la bibliothèque. Peut être le weekend prochain?" Il se rendit ensuite compte qu'il s'emballait peut être un peu. Elle était enthousiaste mais probablement pas prête à découvrir tout le monde moldu. "Enfin vous me direz..."

Elle réfléchit à tout ce qu'il lui disait, tout ce qu'il lui apprenait et lui proposait. "J'avais entendu pour l'homme sur la lune, mais je pensais très sérieusement que c'était une blague. D'ailleurs j'avais entendu que toutes vos images avaient été truquées de toutes pièces." Elle reprit une gorgée de sa bière en hésitant. Aller sur Mars. L'idée ne l'enchantait pas, mais elle était si curieuse sur la mécanique qui leur avait permis de faire cela. Un sorcier ne pourrait jamais le faire, le trajet était trop long. Et relier les planètes au réseau de portoloin signifierait qu'il existerait d'abord une personne qui y aille... Non, dans le monde sorcier, leurs progrès ne permettaient pas de le faire. Elle était un peu perdue dans ses pensées un instant. "Par Merlin, il y a tellement à savoir, je ne sais pas si j'aurai un jour la capacité de tout emmagasiner. Vous êtes bien courageux de vivre entre les deux mondes." Elle n'avait même pas tilté qu'il lui avait demandé de lui redire.

Il hocha la tête à ses paroles. Dingue de voir que même les sorciers ne croyaient pas à l’alunissage. Pourtant c’était bien vrai, enfin d’après le FBI. Mais comme il s’en doutait, tout cela faisait beaucoup pour elle, et elle n’était pas prête. Son changement de sujet le lui confirmait. Il s’en doutait un peu. Il avait l’habitude de côtoyer les deux mondes, mais ça devait être difficile pour elle. «Je ne suis pas particulièrement courageux, je suis né comme ça. Un peu entre les deux. Pour moi c’est le monde sorcier qui est bizarre et pour lequel j’ai toujours plein de questions.»

Elle sourit, amusée. "Vraiment? Des questions sur le monde sorcier? C'est pourtant tellement évident. Posez les moi, je me ferai un plaisir de vous répondre... C'est la moindre des choses après ce que vous faites pour moi."

Pour une fois il s'arrêta de sourire, c'est qu'il avait peur de la vexer ou d'avoir l'air stupide. "Et bien, il y a une question que je me pose depuis un moment... Qu'est-ce que vous enseignez en Astronomie? C'était en option chez nous, je ne l'ai jamais suivi. Et du point de vu moldu et bien... La plupart des gens pensent que c'est une arnaque et que les astres n'influent pas sur la vie des gens. Alors je suis curieux..."